Carburants en hausse : Dix conseils pour moins consommer

Carburants en hausse : Dix conseils pour moins consommer

Carburants en hausse : Dix conseils pour moins consommer

La consommation d’un véhicule dépend principalement de son conducteur. C’est lui l’incontournable “économiseur”.

Avoir un moteur correctement réglé
Une injection ou une carburation déréglées, un filtre à air, des injecteurs ou des bougies encrassés peuvent entraîner une surconsommation de l’ordre de 10 à 15 %. Pour éviter cela, suivre au minimum les préconisations du constructeur, voire les raccourcir si on circule majoritairement en ville ou sur de courts trajets. On peut également utiliser tous les 10?000 km un additif décrassant pour le circuit d’injection. De plus, et exclusivement sur un moteur ne consommant pas d’huile, on tirera avantage à rouler avec une huile à mi-niveau, en réduisant ainsi les pertes par barbotage au ­niveau du bas moteur.

Faire vérifier les réglages de trains roulants
Un défaut de parallélisme, un mauvais réglage du pincement ou du carrossage des trains roulants induisent une résistance à l’avancement du véhicule qui, en plus d’user prématurément cardans, rotules et roulements de roue, ainsi que les pneus, peut entraîner une surconsommation allant jusqu’à 1 l/100 km.

Surveiller la pression des pneus
En plus de l’usure accélérée que subissent des pneus sous gonflés, ils engendrent une surconsommation pouvant aller jusqu’à 15 %. Tenue de route dégradée, risques d’éclatement sur longs trajets, consommation augmentée, autant de raisons pour donner de l’air à ses pneus. Ne pas oublier de les surgonfler de 300 à 400 grammes lorsque l’on s’apprête à faire de l’autoroute.

Ne pas faire chauffer le moteur à l’arrêt
Cela ne sert à rien le ralenti chauffe très lentement le moteur et fait consommer inutilement. Il vaut mieux, durant les premiers kilomètres, rouler à vitesse modérée sans “pousser” les rapports et en n’utilisant que le premier tiers de la course de la pédale d’accélérateur, afin que moteur et boîte chauffent ensemble. Après ­environ 5 kilomètres, le liquide de refroidissement moteur est en température, mais attention, ce n’est pas le cas de l’huile, qui demande beaucoup plus de temps.

Eviter les petits trajets
En France, plus de quatre trajets sur dix ne dépassent pas deux kilomètres et cinq minutes. Or un moteur froid ­consomme 50 à 70 % de plus qu’un moteur chaud durant le premier kilomètre et encore 25 % durant le second. De plus, la phase de mise en route d’un moteur représente 50 % de son usure et 90 % de son encrassement. L’accumulation de petits trajets va donc se payer au bout de quelques années par un moteur déréglé et devenu gourmand en huile et carburant.

Utiliser le couple moteur
Les hauts régimes sont voraces en carburant. Aussi mieux vaut utiliser le couple moteur, c’est-à-dire le régime auquel le moteur fournit le plus de force de traction. Sur la majorité des moteurs essence, il se situe aux alentours de 3?500 tr/mn et entre 1?800 et 2?500 tr/mn pour les diesels. Il n’est donc pas utile en roulage normal de pousser les rapports, et l’on retirera un bénéfice réel de consommation en restant dans la bonne plage de régime.

Anticiper en ville comme sur route
Douceur et anticipation permettent de faire baisser la consommation, parfois de plus d’un litre aux 100 km en ville. On évitera les démarrages sportifs ainsi que les freinages tardifs obligeant ensuite à un rétrogradage et à une relance de la voiture. Sur route, un lever de pied plutôt qu’un freinage permet à la coupure d’injection de jouer son rôle en ne fournissant plus de carburant au moteur durant cette phase.

Adapter sa vitesse
Entre 2002 et 2003, la consommation globale de carburant en France a chuté de 1 % alors que le kilométrage moyen annuel n’a pas diminué. Cela correspond au ralentissement généralisé engendré par la nouvelle politique de sécurité routière. Une étude menée par l’Agence pour la défense de l’environnement et la maîtrise de l’énergie (Ademe) montre que le conducteur d’une Renault Clio 1.4 qui roule à 120 km/h au lieu de 130 sur autoroute économise 1 l/100 km.

Bien gérer les accessoires électriques
Utilisés à tort et à travers, les accessoires électriques de la voiture sont de gros ­consommateurs d’énergie qui demandent un effort moteur et donc une consommation de carburant supplémentaire. Le dégivrage de la lunette ­arrière peut ainsi entraîner une surconsommation allant jusqu’à 1 l/100 km dans les pires conditions (utilisation prolongée en embouteillage, moteur au ralenti, ventilation en ­marche), tandis que la climatisation coûte de 0,4 à
1 l/100 km. En ville, on lui préférera les vitres ouvertes et, sur autoroute, on mettra la ventilation au minimum, le déplacement de la voiture se chargeant de véhiculer l’air dans l’habitacle.

Préférer la remorque au coffre de toit
Même si c’est moins pratique à utiliser et plus cher à l’achat, une remorque présente un bilan énergétique bien plus favorable que des barres et un coffre de toit. Une galerie vide ou des barres de toit inutilisées provoquent une surconsommation de 10 à 11 %. Galerie chargée ou coffre de toit monté, la ­surconsommation est de 15 % à 120 km/h. Alors qu’une petite remorque n’occasionne presque pas de traînée aérodynamique.